Tout comme chaque élément de mon accoutrement, mes chaussures ont leur part à jouer. Bien plus que satisfaire le plus élémentaire besoin de pudeur qui me caractérise, bottes de randonnée, escarpins, baskets et savates en tout genre m’ont permis de cheminer gaiement sur le sentier de la vie, sans jamais trop me soucier des irrégularités du relief. Et j’attache une spéciale importance à l’habillement approprié de mes petons, en vue de protéger mon mode de locomotion préféré qui est la marche à pied.
Or il se trouve que j’ai la fâcheuse tendance d’user mes grolles de façon accélérée. Je me rappelle par exemple une paire de sandales que l’on m’avait offerte et dont le généreux donateur m'avait vanté la longévité. Il avait utilisé le même modèle pendant des années sans que le temps ait pu en altérer la semelle. Elles ne me survécurent pas plus d'un été. Mes souliers de service, encore, lorsque gaillard j’aidais au bon déroulement de banquets et autres réceptions restauratrices, ne tardaient généralement que quelques mois avant de rendre l’âme.
Voilà pourquoi la chaussure est le seul vêtement pour lequel j’ai appris à dépenser sans compter. Que ce soit pour des missions hôtelières transitoires ou en considérant mon achat comme un investissement dans mes pieds sur le long terme, je vais souvent acheter des pompes.
Depuis un périple effectué au Maroc, il y a de cela maintenant plusieurs années, j’aime porter des sandales. Elles ont le double avantage d’être relativement bon marché et de s'adapter à tout type de terrain. On en trouve des spéciales montagne. On en trouve des aquatiques. Des adaptées aux terrains humides. On en trouve même des spéciales “grand froid”.
L'autre bonus extra de la sandale est qu'elle permet une aération optimale. C'est tout spécialement important lorsque l'on est enclin comme moi à transpirer des panards. Oui, il m'arrive de sentir des pieds. Cela résulte trop souvent en des situations embarrassantes, et si cela ne t'est pas inconnu, alors tu comprendras pourquoi j'affectionne particulièrement le port de chaussures ouvertes.
Lors d'une incursion en territoires berbères, j'ai pu braver les plus hauts sommets de l'Atlas en sandales. Je m'aventurais au pays de Dracula dans les Carpates avec le même type de chaussure un an plus tard. Et bien d'autres randonnées encore m'ont vu traîner mes claquettes par maintes sentes escarpées.
Mais lors du présent voyage, que ce blog tente de dépeindre aussi fidèlement que possible, j'ai pu enfin embarquer mes sandales vers un nouvel extrême en planant à des centaines de mètres au dessus du Lac Léman. Nous avons effectué un baptême de vol libre avec mon ami suisse, qui je le rappelle, est moniteur de parapente.
Cette activité de plein air est une expérience hors du commun, et je suis reconnaissant d'avoir pu la vivre accompagné de mon type de chaussure favori. D'autant plus que cela va faire plus d'un an que je porte les même sandales, où que j'aille. Cela constitue un record en soi, lorsque l'on sait la durée de vie moyenne de mes paires de chaussure, et je dois bien dire que je kiffe ces nu-pieds.
Et toi, as-tu un type de chaussure que tu adores? Te souviens-tu d'une paire de pompes en particulier avec qui tu as vécu une expérience inoubliable? As-tu toi aussi un pincement au coeur lorsqu'il te faut en changer? N'hésite pas à parler de tes meilleures godasses en commentaires :D
À bientôt pour un nouvel article !